L'évaluation des risques soutient la confiance

« En raison du nombre effroyablement élevé de procédures suspendues faute d'actif ou menées en procédure sommaire, il ne faut guère s'attendre à un dividende de faillite dans la grande majorité des procédures de faillite. » Raoul Egeli, président de l'Union Creditreform, parle clairement dans la troisième édition de son livre " Risques d’insolvabilité. Identifier, évaluer, éviter », paru aux éditions Schulthess. Dans pas moins de 98,3 pour cent des procédures de faillite, les créanciers n'obtiennent rien. Ce chiffre se rapporte à l'année 2019, donc avant la crise Covid 19. Il est fort possible qu'au vu de la vague de faillites en cours, la situation se soit encore détériorée. Egeli se penche également sur un autre problème qui ne cesse de s'aggraver : l’usage abusif de la procédure de faillite. Les responsables d'entreprise se soustraient à la responsabilité d'une entreprise en faillite, se retirent du conseil d'administration et nomment à la place des remplaçants qui, en tant que « croque-morts », se chargent de l'inévitable faillite et perçoivent une prime en sous-main. 

Le sous-titre du livre prend alors tout son sens. La seule protection efficace contre de telles pertes consiste à ne pas être impliqué dans de telles affaires. « La confiance, c'est bien... mais l'évaluation des risques, c'est encore mieux », écrit Amédéo Wermelinger, vice-président de Creditreform, dans l’avant-propos. Egeli décrit de manière compétente et objective ce qui est important dans tous les processus quotidiens de la vie des affaires et se consacre aux nombreuses nouveautés légales, notamment le nouveau droit de la protection des données qui entrera en vigueur le 1er septembre. Nous recommandons vivement ce livre à tous ceux qui souhaitent être à la pointe de l'actualité.

Urs Fitze